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LES CHIMÈRES
OU BESTIAIRE FABULEUX


PRÉAMBULE : Tout aux long de nos travaux, nous avons pu décrypter divers éléments concernant les Chimères et il serait dommage de ne pas les regrouper pour vous les soumettre, quand bien même ils font répétition ! Cependant, souvent débordés, nous ne vous les proposerons que progressivement et, de ce fait, ils seront en noir comme tous nos articles et non en bleu comme les mises à jour màj venant de sources extérieures, lectures/ Internet ou vos courriels !


Màj. 13 sept. 04 : « Une ou trois têtes de lion, un corps de chèvre et une queue de dragon ou de serpent : telle est la Chimère selon le poète grec Hésiode (VIIIème sicèle av. J.-C.). La mythologie* grecque nous le présente comme un monstre femelle, vomissant des flammes. C'est à Bellérophon, héros grec fils du dieu Poséidon, que les dieux* confièrent la tâche de vaincre la Chimère avec l'aide de Pégase, le cheval ailé. Bellérophon, rendu audacieux par sa victoire, tenta par la suite d'escalader l'Olympe, séjour des dieux*, mais il fut aveuglé par Zeus* pour sa témérité et se tua en tombant.
          Parmi les représentations artistiques de la Chimère, la plus célèbre est sans nul doute le bronze étrusque d'Arezzo, qui se trouve aujourd'hui au musée archéologique de Florence, Italie. De la Chimère ne demeure plus aujourd'hui que l'adjectif “chimérique” qui signifie indéfini et inaccessible. Vu sur <hermaphrodiable.free> le 20 fév. 04.


          Chimère, qui est un nom générique, signifie “l’hivernale” ! Elles seraient donc la cause du “Grand Hiver” occidental, le Fimbulvetr des Nordiques et c’est pourquoi nous leur apporterons désormais une attention particulière ! En Lycie (Anatolie) il existe même un site nommé Chimaira…

Màj 13 sept. 04 : Màj du 13 sept. 04, vu sur <mythes-et-légendes.net> le 02/02/2004.

La première mention de la chimère apparaît au livre VI de l'Iliade d'Homère.


«« D'où vient la Chimère : La chimère est le produit difforme du monstre Echidna femme serpent, engendré par Gaia [la terre]n et Pontos [la mer]n ou, selon une autre légende, par Chrysaor [étincelant –> couchant, occident?]n et Callihrée [bel écoulement, le Rhin ?]n qui ont donné naissance à des créatures fabuleuses comme la Chimère mais aussi les Cerbères, le Sphinx, les harpyes, l'hydre de l'Erne ainsi que Typhon fils de Gaia, monstre effrayant au corps couvert d'écailles et dont les 100 gueules vomissaient du feu [cf. notre art. r.t Déluges*]n.

Description de la chimère : Elle était aussi effroyable que ses nombreux frères et sœurs, elle possédait la tète d'un lion [symbole solaire]n, le milieu d'une chèvre et l'arrière-train d'un serpent ou d'un dragon* selon les écrits. D'autre la décrivent avec 3 têtes, une de lion, une de chèvre sortant de son dos et une de serpent à sa queue, ou bien les 3 devant. Cet être était énorme, vomissant du feu et terrorisait les habitants et dévorait tous les êtres humains qu'elle pouvait rencontrer. Elle fut élevée par le roi de Carie.

Sa mise a mort : Sa réputation fit craindre au roi de Lycie pour la vie de ses sujets, ainsi demanda t-il à Bellérophon de le débarrasser de cette créature. (Celui-ci avait réussi, grâce à des brides magiques offertes par Athéna, à dompter Pégase, le cheval ailé né du sang de Méduse lorsqu'elle eu la tête tranchée par Persée).
          Monté sur Pégase, il transperça l'animal de ses flèches, que par ruse il avait enduites de plomb. Lorsque, pour se défendre, elle cracha des flammes, il pointa ses flèches dans la gueule de la chimère et elle fut tuée par le plomb brûlant qui coula dans sa gorge. Tout porte à croire qu'elle était unique en son espèce [météorite du XIIIème s. AEC, cf. notre art. Déluges*], car celle qui fut tuée par le héros grec est la seule recensée. »»


L'Androalphus et L'Audras seront vu dans l’article Elfes*…


Le Bael se retrouve avec ses trois têtes de trinêtre, dans le § Chats, Bestiaire #1/5…



Màj 13 sept. 04 : « Le Centaure grec est mi-homme, mi-cheval. De toutes les créatures mythiques, c'est sans doute la plus harmonieuse. La légende fait vivre ce peuple sauvage en Thessalie et en Arcadie. Selon les uns, ils seraient les enfants d'Ixion, roi de Thessalie, pour d'autres, ils descendraient d'Apollon, le dieux du Soleil. Le Centaure le plus connu est Chiron (“main, manuel = tout savant), fils de Cronos, métamorphosé en cheval, et de Philyra, fille d'Océanos. Il vivait dans les montagnes et était très sage et savant. On dit que Chiron enseigna à Esculape la science des herbes médicinales, à Hercule l'astronomie, à Achille les arts martiaux. Toutefois, les Centaures n'eurent pas tous l'âme noble et l'esprit raffiné de Chiron. En effet, les chroniques mythologiques ne les dépeignent comme des êtres brutaux qui, ayant été invités à festin de noces, s'enivrèrent et enlevèrent les épouses de leurs hôtes, les Lapithes. Ces derniers les chassèrent de Thessalie au terme d'un combat acharné. Cette bataille a souvent été représentée dans l'art archaïque grec, et notamment dans les pricipaux temples du Ve siècle av. J.-C. : le temple de Zeus à Olympie, le Parthénon d'Athènes, les temps d'Apollon à Phigalia. Dans l'Enéide, Virgile fait des Centaures les gardiens des Enfers, en compagnie d'autres monstres mythologiques comme la Chimère, les Harpies et les Gorgones. Les astronomes, perpétuant la légende mythologique, donnèrent le nom de Centaure à l'une des principales constellations de l'hémisphère austral, dans laquelle se trouvent les deux étoiles les plus proches de la Terre: Alpha Centauri et Proxima Centauri, respectivement distantes de notre planète de 4,3 et 4,2 années-lumière.Vu le 20 fév. 04 sur <http://hermaphrodiable.free>

Cerbère est l’aquivalent étrusque du Fenrir nordique, un dragon/ Wurm…

Màj 13 sept. 04 : « Le chien Cerbère, monstre de la mythologie grecque, est le gardien des Enfers. La tradition classique le représente comme un chien à plusieurs têtes: 3, 50 ou même 100 [cf. Hécatonchires]N r.t ! L'aspect féroce de ce gardien implacable: têtes constamment en mouvement; cou hérissé de serpents; gueules béantes, hurlant sans trève, et crocs sans cesse découverts; griffes lacérant les âmes des damnés. Cerbère, dit-on, 'saluait' ses hôtes en frétillant de sa queue serpentiforme, mais ses gueules largement ouvertes ne laissaient pas échapper ceux qui tentaient de fuir. Il n'a que 3 têtes dans la plupart des représentations graphiques: Virgile cite 3 gueules avides et Ovide 1 triple aboiement. Seuls parvinrent à la maîtriser Hercule et Orphée qui le charma de sa lyre (2 héros hyperboréens?). Dans la mythologie scandinave il est Garmr, gardien des morts, et les légendes brahmanique et bouddhiste décrivent des bourreaux à figure de chien à 4 yeux, gardant les Enfers. » Vu le 20 fév. 04 sur <http://hermaphrodiable.free>

Màj 13 sept. 04 : Les Cyclopes, ces monstres qui ne possédaient qu'un seul oeil (leur nom signifie " oeil rond "), sont les fils de la Terre. Pour s'en débarrasser, Zeus les enferma dans le Tartare: il s'agit de la région la plus profonde des Enfers. Cependant, il ne faut pas confondre le Cyclope Polyphème, fils de Poséidon, et ses semblables, avec les terribles fils de la Terre, qui aidaient Héphaïstos dans sa forge. » Vu le 20 fév. 04 sur <http://hermaphrodiable.free>
          Note Tristan : Nous avons laissé cette dernière phrase pour conserver la citation mais, de notre “point de vue si original” qui est, vous l’avez souvent remarqué, nordique et post diluvien* (XIIIème s. AEC) nous pensons que polyphème est comme tous ses semblables un volcan, mais il est océanique donc poséidonien ! Tous ces Cyclopes sont souterrains et auxiliaires de Vulcain/ Héphaïstos et c’est pourquoi l’Ordre des Forgerons était considéré comme une association de magiciens* qui domptent lke feu de la terre et tous étaient tatoués sur le front d’un cercle noir : kyklops !

Le Dragon* est, compte tenu de son importance folklorique, traité dans un assez long article séparé…

Màj 13 sept. 04 : « Les serpents ont toujours suscité une répugnance instinctive, et il semble que les Grecs appelaient 'dragon' tout reptile ressemblant à un serpent. En Occident comme en Orient apparaît cet animal fabuleux: un serpent gigantesque, avec des ailes de chauve-souris, des pattes torses munies de serres, une peau couverte d'écailles, une énorme gueule d'où s'exhalent de la fumée, du feu et un souffle pestilentiel (putho). Le dragon a souvent été représenté comme le gardien d'un trésor. Ce fut le cas des Grecs, qui en firent le défenseur de la Toison d'or et du jardin des Hespérides en Atlantique Nord (cf. art. r.t Atlantide* boréenne).
           Dans les récits hébraïques (cf. § Ébro in art. Celtes*), le dragon est représenté comme un monstre à plusieurs têtes, combattant Yahvé et son peuple. Tradition reprise au Moyen Âge chrétien, où le dragon personnifie alors le démon/ diable et ses “pouvoirs”. Dans ces légendes, le dragon est toujours un être maléfique qui terrorise un pays et dévore des innocents : un guerrier ou un saint réuissiront à le vaincre grâce à leur courage et à une aide surnaturelle. Siegfried/ Saint Georges/ St Michel, tuent le dragon de Libye (cf. art. Atlantide*); un grand maître de l'orde des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem libéra l'île de Rhodes d'un dragon qui semait la terreur (l’Islam).
          « En Chine, le dragon est l'un des 4 animaux magiques, avec le phénix, la licorne* et la tortue. Les paysans chinois associent le dragon aux évènements de la nature, aux nuages et à la pluie, surtout. Les Chinois disaient que le dragon tirait sa force d'une petite perle2 qu'il conservait entre ses lèvres, prêt à l'avaler car, si on la lui prenait, il devenait doux et inoffensif comme un agneau. » Vu le 20 fév. 04 sur <http://hermaphrodiable.free>




Le Griffon est l’équivalent étrusque et romain du Dragon*/ Wurm, cf. # 6 Vampire*.

          «« Les griffons d’Hyperborée* : Cet animal fabuleux, mi-lion mi-aigle, semble associé au mythe d’Hyperborée. C’est Hérodote qui, le premier, évoque les griffons qui montent la garde aux frontières du pays des Hyperboréens, « dont le territoire s’étend jusqu’à la mer » (Histoires, 5ème siècle av. JC).
          « Le griffon, qui a pu être considéré comme un symbole des empires, est réputé vivre dans les montagnes. Il est monogame, prédateur redoutable (il « apprécie » particulièrement les chevaux … et quelquefois les voyageurs isolés) et aime constituer des trésors d’or et de pierres précieuses qu’il garde jalousement (à ce sujet, il faut se rappeler que l’ambre – la « pierre de soleil », couleur d’or – est étroitement associé au mythe d’Hyperborée).
          « Le griffon (nom latin : Raptopanthera Gryphos) fait 2,40 mètres à l’encolure et, toutes ailes déployées, a une envergure de 5,50 mètres ; il est généralement de couleur gris foncé.
          « Le livre « Histoire naturelle du monde surnaturel », édité par la Société de cryptozoologie de Londres (Carroll & Brown Ltd, 2000) nous donne quelques précisions supplémentaires :
          « Le griffon est une créature de grande taille à l’aspect farouche, mesurant environ 60 cm de plus que le cheval. L’arrière du corps est celui d’un lion, avec une longue queue, mais l’avant est celui d’un aigle, avec des oreilles pointées vers le ciel et des yeux flamboyants. Ses ailes jaillissent du dos, assez puissantes pour voler à une vitesse folle et pour arracher du sol des proies très lourdes. »
          « Il en existe deux variétés principales : le griffon nordique, ou hyperboréen, et le griffon indien. Le griffon hyperboréen vit dans les monts boisés et les montagnes d’Europe du Nord-Est et de Russie. »
          « C’est dans les montagnes – très difficiles d’accès – que le griffon élit domicile, et il préfère vivre dans des crevasses vertigineuses et dans les saillies de la roche. (…) ils n’aiment pas la chaleur, et construisent leurs nids en haute montagne. »» @…

Màj 13 sept. 04 : par @, vu sur le site <surlapistedudragon> : « Quand l'aigle et le lion se confondent en une même représentation, il devient griffon, c'est-à-dire union de la puissance terrestre (le lion) et de l'énergie céleste, (le symbole du ciel qu'est)n l'aigle. L'Iran l'a très largement utilisé depuis l'Antiquité, notamment sous les Achéménides. »


Màj 13 sept. 04 : « Le griffon, animal légendaire à tête d'aigle et à corps de lion, était consacré à Apollon*, dont il était la monture. Emblème héraldique figurant sur de nombreus blasons*, il a souvent été représenté comme ornement architectural, surtout au Moyen Age. Le griffon en briques émaillées décorait les murs du fastueux palais du Darius, à Suse, il y environ 4000 ans. Vu sur <http://hermaphrodiable.free> le 20.2.04.


Les Harpies. Màj 13 sept. 04 : « Hésiode nous parle également des Harpies, divinités ailées au corps d'oiseau et à la tête de femme3 . Virgile, dans l'Enéide, précise que les Harpies ont le visage d'une fillette, des serres d'oiseau de proie et souffrent d'une faim insatiable. Les Harpies sont nombre de 3, et portent les noms évocateurs de Vole-Vite, Obscure et Bourrasque. Créatures invulnérables, elles sont plus rapides que le vent. Elles dévorent tout sur leur passage, caquètent et salissent de leurs excréments les lieux où elles se trouvent. D'ailleurs en grec, harpia4 signifie “qui vole et saccage”.
          D'après la légende, un roi de Thrace fut poursuivi sur l'ordre des dieux* par les Harpies, parce qu'il avait révélé l'avenir aux hommes. Ces horribles créatures, messagères véloces du vent, personnifiaint la mort violente et avaient pour rôle de transporter dans l'au-delà les âmes des défunts. Une autre de leurs attributions était de tracasser et de harceler l'esprit des défunts par leurs incessantes malignités. Les Harpies étaient souvent représentées sur les monuments funéraires, notamment sur celui de Xanthos, en Asie Mineure (VIe siècle av.J.-C.). Dans le langage courant, le terme harpie désigne maintenant une femme méchante, dotée d'un caratcère exécrable. Ce mot est synonyme de mégère. En zoologie, différents oiseaux rapaces (vautour des agneaux, faucon des marais et faucon pêcheur), quelques papillons de nuit et certaines chauves-souris sont désignés sous le nom de harpie. » Vu sur <hermaphrodiable.free> le 20 fév. 04.




L’hydre de Lerne est un souvenir dorien du dragon*, Wurm ou Fenrir de leurs ancêtres nordiques, lui qui, en submergeant l’Atlantide* boréenne, les poussa à s’expatrier !

Le Kelpie, dont nous parlons à plusieurs reprises dans le § “Cheval” auquel il sera bon de se reporter, est le “cheval de mer” des Écossais, des Irlandais, des Scandinaves, des habitants de stutgart et des Esthoniens : c’est la jument noire d’angoisse – l’Ankou breton – qui figure les tempêtes, les raz de marée, les Érinnyes grecques :



La Licorne*, sujet important, fait aussi l’objet d’un long article séparé/ R&T…

Le Loup-garou. Màj 13 sept. 04, vu sur l’excellent site <druidesduquebec> :
          «« À en croire les plus anciennes croyances populaires, les Loups-garous étaient des hommes qui s'étaient transformés en homme-loups ou en nains*, et qui sous la forme animale, le plus souvent en loup, erraient dans les campagnes par les nuits de pleine lune. Mais dans la langue de tous les jours, ce terme désignait le sorcier* ou tout homme à l'allure bestiale et surchauffée.
          Même si on retrouve un important folklore entourant celui-ci dans les provinces celtiques de France, voire Bretagne, Poitou, Berry entre autres, c'est évidemment dans l'aire germanique du pays qu'on le retrouve plus précisément. Il ne faut donc pas douter que la tradition des Loups-garous est bien germanique.
          En fait, Loup-garou dérive du vieux français Leu-garoul alliant le Latin lupus et le francien gari-wulf (lui même de la vieille racine germanique *wari = "homme" (guerrier N r.t) et wulf, "loup"). En d'autres mots, wari c'est pour homme et viril. Les racines des autres langues indo-européennes* attestent toutes cette parenté. En vieil anglais et en haut-allemand ancien, nous avons Wer, en latin Vir, en gaulois Uiros, et qui donne Fir/Fer en vieil-Irlandais.
          Le Loup-garou, le Lycanthropos grec, était donc l'homme investi d'un pouvoir viril et sexuel. Nous voilà plus près de l'ancienne conception de la magie*. Très tôt en Gaule, la notion ancienne du loup Uolcos va se greffer à celle du chien Cu, symbole de la classe guerrière. Le Cunoualos en Gaule était "le pareil au loup", le lycanthrope, celui qui avait la forme d'un loup. Dans la Gaule romaine, les Fils de la Louve appartenaient à une confrérie guerrière. Ces confréries vont continuer en tant que sociétés secrète tout le long du Moyen-Âge. Une confrérie de maçons va aussi porter ce nom.
          Chez les Romains : Nés de l'union illicite du couple Mars et la Vestale Rhéa Silvia, vouée à la déesse Vesta et au célibat, Rémulus et Romulus (cf. notre article Rites*), c'est connu, fûrent élevés par Lupa, la Louve, après qu'ils furent abandonnés par leur grand-père Amulius furieux de cet affront. L'intendant des troupeaux du roi du Latium, Faustulus, témoin du prodige, recueillit les jumeaux*, tandis que la louve se retirait dans la grotte de Lupercal. Faustulus confia Romulus et Rémus à sa femme, appelée Lupa, supposément à cause de ses coucheries5 mais plutôt à cause de sa dévotion aux dieux de la Nature. Les Luperques, au nombre de douze, étaient de ces prêtres au service des dieux de la Nature. Leur création passe pour antérieure à Romulus. Ils se recrutent parmi deux grandes familles patriciennes : les Quinctilii et les Fabii. Tous les ans, en février, ils exécutent des rites* magiques pour défendre les bergeries contre les loups. Plus tard, ils parcourent les rues de Rome presque nus en frappant de lanières de cuir de bouc ceux ou celles qui désirent des enfants, des troupeaux ou de bonnes récoltes : ce sont les Lupercalia, fêtes* de la Fécondité et de la Purification du territoire à la gloire du Dieu Lupercus (Loup-cervier) ou Faunus, assimilé plus tard au Pan des Grecs.
          La grotte de Lupercal, située sur les terres royales du Mont Palatin, servait de pré aux bœufs de trait (Ovide), c'est-à-dire sur le Palatin où il y avait l'ancienne nécropole, la maison des Saliens contenant le bouclier [sacré*]N r.t, et l'autel de la Victoire érigée par Évandre. Les douze Saliens [des Marses, prètres “sauteurs”N r.t, qui sont voués au culte de Mars, avaient la garde du Bouclier de Numa. Il leur avait confié ce bouclier tombé du ciel avec onze autres identiques qu'il avait fabriqués pour en décourager le vol. Une fois par an (en mars!) ils exécutaient publiquement des danses guerrières (saltatio) rythmées par un chant sacré.
          Chez les germains : pendant l'initiation* guerrière, le jeune était laissé seul et nu dans la forêt avec comme seule arme une dague. Le jeune devait en ressortir portant une peau de loup. Suite à cet exploit, le jeune était affublé du titre de Wälfungen, "Fils de la Louve" : ne pas confondre avec Wälsungen, confusion due à la ressemblance graphique du 'f' et du 's' germanique6 , était le pendant germanique du Cunoualos gaulois et du Luperque latin. Ungen, le pluriel de ung, qui dans la langue scandinave signifie 'jeune' (descendant)Nr.t est apparenté à l'anglais young, au français jeune et au gaulois iouincos. Dans ce cas, wälfungen ne peut être autre chose que les 'Jeunes-loups' (wolf–youths). On peut voir dans les deux loups dioscures d'Odin, Geri et Freki, le pendant scandinave de Romulus et Rémus. Les autres ordres guerriers germaniques sont les Berserkers (Peaux-d'ours) et Vikings (Rois-de-la-mer) [ou : descendants des baies]Nr.t. Les rites* de passage de ces Ordres étaient très difficiles. Les familles des futurs initiés devaient se présenter devant l'assemblée populaire du Thing et renoncer à toute poursuite en cas d'accident grave et de mort d'homme. Si tous les Vikings étaient des hommes du Nord, Norsmen ou Nordmanni, tous les Norsmen n’étaient pas des Vikings! Tout au plus, et à aucune époque, l'ordre viking n'a jamais compté plus de 3.000 hommes.
          Quand la Neustrie sera concédée en duché au roi viking Hrolf par le roi Franc Charles le Simple (qui était loin de l'être), c'est de la Normandie qu'on va parler. Cette Normandie comprend les anciennes provinces gauloises des Unelles, des Baiocasses, des Lexoves et des Abrincates. Hrolf va faire fi des anciennes prétentions et va distribuer ces terres à ses hommes de l'ordre viking. Malgré le fait que les pratiques païennes se font même encore sentir dans les couches gallo-franques de la paysannerie, les annales chrétiennes de 912 vont être très pressées de faire baptiser le Duc Hrolf. Un peu trop pressées certes car la conversion du Duc Normand, comme celle de ses hommes, va demeurer très superficielle et les sociétés guerrières païennes vont perdurer. Ce qui va en résulter de ce brassage, c'est une hybridation des cultures gallo-franques et normandes. C'est cette culture guerrière, plus païenne que chrétienne, que Guillaume le Conquérant, héritier direct de Hrolf, va exporter en Grande-Bretagne. Bref, du paganisme* celto-germanique au christianisme normand il y a une lente évolution. Des restes de cette tradition vont perdurer dans le folklore et les croyances populaires normandes. Cette tradition va aussi traverser l'Atlantique en Nouvelle-France avec les colons Normands et Picards. »»


     


Méduse est la figure d’une Gorgone, habitante d’un pays mythique – noyé – de la famille topographique des Gargan celtiques qu’on trouve souvent en France et en Italie, tous lieux qui fire la gloire du mythique Gargantua, un Hercule dégradé au Moyen-Âge post chrétien, et folklorisé.
          Les Gorgones figurent peut-être le Grand Raz de marée ou tout au moins leur pays ravagé par le cataclysme. Quand à la plus moqueuse d’entre elles, elle pourrait figurer la soleil renaissant de l’engloutissement ainsi que le suggère très valablement Mme P. Monaghan, dans son livre Mother Sun : elle serait une Déesse solaire “démembrée” et re-naissante ce que le masque celto-romain de Bath (UK) montre à l’évidence. Mais, ses “serpents” sont en fait des rayons solaires mêlés d’océaniques civelles !
          On pensera, entre autres, à un parallèle avec le couple Isis-Osiris ! Remarquons qu’une figure semblable existe aux Indes : « Dans les sanctuaires, se trouve l’image du temps représenté par un monstre à tête de lion entouré de serpents (le soleil en sa course infinie) – transposition de Kâli, la “Puissance du temps” – et dont le lion est la personnification dans le règne animal ». Alain Daniélou, Shiva & Dionysos.
          Nous vous avons parlé de cette chimère dans plusieurs de nos articles…

La Mélusine* fait, de même, l’objet d’un article séparé…

Le Minotaure se trouve un peu plus haut dans notre Bestiaire des Dieux, en Crête, avec le Taureau… de Minos !

Màj 13 sept. 04 : « Après avoir été vaincue par Minos, le roi de Crète, la ville d'Athènes devait lui envoyer tous les ans sept jeunes gens et sept jeune filles. Qu'en faisait le roi de Crète ? Il les donnait à dévorer au Minotaure. Il s'agissait d'un effroyable monstre, fils de la reine de Crète, Pasiphaé et d'un taureau envoyé par Poséidon. Il avait le corps d'un homme et la tête d'un taureau. Cette brute féroce, Minos n'osait pas la faire tuer, mais il l'avait enfermée dans une extraordinaire construction dessinée par un célèbre architecte: Dédale. Celui-ci avait imaginé un enchevêtrement prodigieux de couloirs et de murs courbes dont il était impossible de sortir ; Minos y faisait jeter les jeunes Athéniens: le Minotaure finissait toujours par les trouver et les dévorait. » Vu le 20 fév. 04 sur <http://hermaphrodiable.free>


Le Monstre du Loch Ness, cousin de l’Outre/ la loutre, fait l’objet d’un article séparé.


Pégase :
Màj 13 sept. 04 : « Le plus beau cheval du monde s'appelait Pégase, fils de Poséidon et de Méduse. C'était une bête magnifique sauvage et qui, en plus de jambes, possédait des ailes. Lorsqu'il ne galopait pas sur la Terre, il planait dans le ciel. Et de tous ceux qui désiraient ardemment apprivoiser l'animal, le plus passionné était sans doute le jeune chasseur Bellérophon, le fils du Roi de Corinthe. Sans l'aide divine, jamais Bellérophon n'aurait pu domestiquer le fougueux Pégase. » Vu le 20 fév. 04 sur <hermaphrodiable.free>




Màj 13 sept. 04 : “Ils tiennent également pour sacré un autre oiseau que je n'ai vu qu'en peinture”. C'est ce que raconte Hérodote au sujet du phénix, un oiseau fabuleux qui, croyait-on, vivait aux sources du Nil. Les Egyptiens affirmaient que que l'animal, semblable à un aigle mais paré de plumes rouges, bleues et dorées, n'était visible que tous les cinq cents ans. Il venait d'Ethiopie, transportant la dépouille de son père, enfermée dans un œuf modelé dans la myrrhe, afin de le faire brûler solennellement à Héliopolis (Le Caire), dans le Temple du Soleil. De ce bûcher funéraire naissait un nouveau phénix. Une autre tradition affirme que le phénix était immortel, puisqu'il était capable de vivre plusieurs milliers d'années avant de renaître de ses propres cendres [le Feu*]. » Vu le 20 fév. 04 sur <http://hermaphrodiable.free>


La Sirène*, que nous pensons avoir décrypté d’une manière assez… originale, et un peu plus longue, fait l’objet d’un intéressant article séparé :


Le Sphinx n’est qu’effleuré quand on a besoin de lui, en particulier avec sa cousine :


La Strige , qui se retrouvera dans la suite, partie # 4/5 Vampire*, bouton ci-dessous…

La Tarasque (TRaQ) est en vacance dans sa famille d’origine : chez les RRaC/ Dragons* qui, compte tenu de leur importance dans nos mythologies*, sont traités dans un article séparé…



          

1ère rédaction 1er sept. 04, màj 13 sept. 04
à suivre…



Autorisation de citations :